Un champion du monde de F1 et un pilote de WTCC aux 12 Heures de Spa 28.05.2009: Jacques Villeneuve et Jordi Gené équipiers de Pierre-Yves Corthals sur la SEAT Leon n°38 ! Depuis le début de la saison, SEAT Belgique, le Club SEAT, l’asbl RED et Pierre-Yves Corthals créent l’événement dans les Belgian Touring Car Series en conviant

Jacques Villeneuve et Jordi Gené équipiers  de Pierre-Yves Corthals sur la SEAT Leon n°38 !

Depuis le début de la saison, SEAT Belgique, le Club SEAT, l’asbl RED et Pierre-Yves Corthals créent l’événement dans les Belgian Touring Car Series en conviant des pilotes inattendus à prendre le volant de la Leon n°38. Après avoir fait appel au comédien Stéphane De Groodt, à l’ex-gardien de but français Fabien Barthez et au septuple champion de Belgique des rallyes Patrick Snijers, les initiateurs de ce projet pas comme les autres vont frapper un grand coup aux 12 Heures de Spa (6-7 juin).

Pour l’épauler durant ce sommet des BTCS, Pilou pourra compter sur… un ancien champion du monde de Formule 1 et vainqueur des 500 Miles d’Indianapolis, ainsi que sur l’une des valeurs sûres du championnat du monde des voitures de tourisme. La SEAT Leon n°38 sera en effet confiée au trio Jacques Villeneuve/Jordi Gené/Pierre-Yves Corthals !

Vainqueur de onze Grands Prix !

Comment le champion du monde des conducteurs 1997, vainqueur de onze Grands Prix, se retrouve-t-il au départ des 12 Heures ? L’histoire mérite d’être contée par Pierre-Yves « himself » : « Ayant reçu l’appui de Jaime Puig et de l’état-major de SEAT Sport, je savais que l’un des pilotes officiels de la marque viendrait me prêter main-forte. Je cherchais dès lors à compléter l’équipage avec une autre star du sport auto. Pensant à Jacques Villeneuve, je me suis dit que je ne risquais rien en prenant contact avec lui… »

Pilou joue d’emblée cartes sur table : « J’ai commencé par me présenter, avant de lui expliquer les enjeux de l’opération pour SEAT Belgique, le championnat, la course, etc. Je lui ai également détaillé l’action de l’asbl RED en faveur d’une conduite responsable et d’une sensibilisation des conducteurs aux dangers de la route. Dès le lendemain, il m’a répondu. Ça l’intéressait, car il avait envie de s’aligner en course dans un contexte sérieux mais relax. »

Jusqu’ici, Jacques Villeneuve n’a jamais piloté une voiture de tourisme – les monstres de la NASCAR ne méritant guère cette appellation –, et a fortiori une traction avant. Mais il en faut plus pour effrayer un pilote de sa trempe, surtout sur un tracé qu’il affectionne particulièrement : « Si j’avais été convié à Magny-Cours, je ne suis pas sûr que j’aurais répondu par l’affirmative. Mais à Spa-Francorchamps, c’est autre chose… »
 
Présent le week-end dernier dans le paddock de Monaco, le champion québécois y a réaffirmé son envie de revenir à la compétition à plein temps. C’est dire si sa participation aux 12 Heures tombe à pic, comme il l’a répété à son futur équipier belge. Ce dernier peut en témoigner : « Croyez-moi, Jacques se réjouit de disputer ce tour d’horloge, mais il insiste beaucoup sur l’aspect “fun” de sa présence. On le connaît, il est prêt à se donner à fond, mais il n’a aucune envie de se prendre la tête. »

Un pion majeur chez SEAT Sport

Le champion du monde 1997 se trouvera presque en pays de connaissance, puisqu’il fera également cause commune avec Jordi Gené, le frère de Marc, avec qui il a remporté les 1.000 Kilomètres de Spa en 2008. Jordi Gené compte parmi les valeurs sûres de SEAT Sport, dont il défend les couleurs au plus haut niveau depuis 2003. Le palmarès du pilote espagnol dans le championnat mondial des voitures de tourisme est éloquent : quatre victoires (une chaque année depuis 2005), deux pole positions, trois meilleurs tours en course, plus de soixante tours en tête... Quiconque connaît un tant soit peu le niveau des joutes du WTCC situe aisément ces performances.

Jordi Gené est également un pion majeur sur l’échiquier technique de SEAT Sport, puisqu’il en est le pilote de développement attitré. C’est d’ailleurs lui qui a peaufiné la mise au point de la Supercopa version 2009, équipée notamment d’une boîte de vitesses séquentielle qui sera utilisée aux 12 Heures avant d’être proposée aux multiples équipes alignant des Leon dans les championnats d’endurance organisés çà et là en Europe.

 « L’usine s’implique à fond dans le projet », souligne Pierre-Yves Corthals. « La semaine dernière, je me suis rendu en Espagne pour effectuer une simulation de huit heures en compagnie de Jordi. L’objectif était notamment de tester cette nouvelle boîte dans des conditions de course quasiment réelles, car nous avons attaqué du premier au dernier mètre. Tout s’est bien passé. C’est donc de bon augure pour les 12 Heures, où nous disposerons précisément de la voiture utilisée pour le développement. »

L’usine SEAT tient également à ce que ses clients soient choyés à l’occasion de ce rendez-vous majeur des Belgian Touring Car Series. Un ingénieur sera sur place pour les aider à peaufiner les réglages des nombreuses Leon engagées à Francorchamps et un camion de pièces détachées sera présent dans le paddock durant tout le week-end.

Le hockey sur glace en filigrane

Même s’il évite de se fixer des objectifs précis, Pilou rêve d’une place en vue au classement général : « Avec la SEAT telle que je l’ai découverte la semaine passée, nous pouvons signer des chronos comparables à ceux des Silhouettes S2. Pour nous, l’idéal serait que la pluie soit au rendez-vous, car nous pourrions profiter de l’efficacité diabolique de la Leon dans ces conditions.

Mais je doute que ce souhait soit partagé par les spectateurs, et c’est vrai que, pour l’ambiance du week-end, le beau temps est préférable. Au-delà de ces considérations purement sportives, j’attends avec impatience de vivre cette expérience en compagnie d’équipiers aussi prestigieux. Si je connais Jordi Gené grâce à mes deux saisons en WTCC passées au sein de la famille SEAT, je vais rencontrer pour la première fois Jacques ce mardi ou mercredi. Et ce n’est pas tous les jours que l’on se retrouve aux côtés d’un champion du monde de Formule 1, fils d’une véritable légende du sport automobile. »

Pilou et Jacques ont un point commun : ils ont joué au hockey sur glace. « Il m’a demandé à quelle place j’évoluais sur la glace. En fait, nous pourrions initier Jordi aux mystères de ce sport. Il suffira de le décider à nous accompagner mardi soir à un petit match privé que j’ai organisé avec mes amis hockeyeurs… »


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